De Saint-Raphaël (83) à Cesseras (34) : amitié et hospitalité.

Parti de Saint-Raphaël le 26 juin, je dors le soir même chez Bernadette, une amie du Pradet, car je veux, le lendemain, déposer dans mon camping-car, actuellement dans une société de gardiennage, des affaires dont je n'ai plus besoin et en prendre d'autres qui me seront utiles. A Toulon, je passe la nuit chez Elhadj, un ami qui s'occupe de mon courrier. J'arrive ensuite à Aubagne où je suis reçu par Solange et Alain. Au siècle dernier, j'avais eu les filles d'Alain dans ma classe. L'une d'entre elles (30 ans) va accoucher et la cadette est déjà maman : la roue tourne inexorablement… 

Le lendemain, 28 juin, je m'arrête au restaurant-bar "L'arc-en-ciel", à La Mède, vers 19 h, pour y prendre un café. Je fais la connaissance de Souh, la serveuse, d'Alain, le patron, de Sylvie, sa femme, de Louisette et Djamel, des clients et amis. Rapidement, nous sympathisons. Alain me demande où je vais dormir. Je ne sais pas encore. Louisette me propose de dormir dans sa caravane. Depuis la mort de son mari, la caravane reste dans la cour et les 3 petites filles de Louisettes sont contentes de dormir dedans lorsqu'elles viennent chez leur grand'mère. Louisette prépare une bonne ratatouille et Alain, qui vient d'arriver avec Djamel, y ajoute des œufs. Tous les quatre, nous avons un dîner très amical, chaleureux, festif et … délicieux, un véritable repas de Noël ! Après quoi, Louisette me lave mes affaires et au lit ! Le lendemain matin, je passe dire au revoir aux amis de L'arc-en-ciel. C'est en voyageant, à l'étranger comme en France également, que l'on prend conscience de la gentillesse et du sens de l'hospitalité des humains.

Le 29 juin, la nuit, sournoisement, me surprend sur la route en Camargue. Aucun endroit pour planter la tente. Puis, dans la lumière de ma lampe frontale, le panneau salvateur "Musée de la Camargue" ! Après accord avec le gardien, je monte la tente sur l'aire de pique-nique.

Le lendemain, je suis à La Grande Motte. Vers 20 h 30, sur un banc du port, je me prépare un dîner : soupe, fromage et pain, plus un petit café grâce à ma bouteille thermos. La nuit est tombée. Je reprends la route. A la sortie de la ville, la route de Palavas est interdite aux vélos. Pas d'autres routes indiquées. La solution arrive par Delphine, une femme à vélo, à qui je demande, vers 23 h 30 : " Connaissez-vous un endroit sûr où je pourrais mettre ma tente pour cette nuit ?" Réponse : " Dans mon jardin ! Ma fille termine un spectacle de danse, mon mari est avec elle, allons les chercher ! " C'est ainsi que je fais la connaissance de Bastien et de Salomé. A la maison, Delphine me propose de dormir dans un lit, la tente restera sur le vélo ! Après le petit-déjeuner et une photo de famille, le voyage continue.

Le soir du 1er juillet, je monte la tente sur un parking à côté de la voie verte, après Sète. J'y ai pour voisins un couple d'Espagnols, en voiture, qui ont déjà planté la leur.

Le soir suivant, j'arrive à Narbonne. Vers 23 h 30, je m'arrête dans un bistrot pour boire un café. Je demande à la serveuse où je peux planter la tente. "Le long du canal de la Robine. Vous pouvez le prendre au centre-ville. Ne traversez pas, c'est de ce côté que vous trouverez de l'herbe au bout de quelques kilomètres. L'autre berge est goudronnée. " Aussitôt dit, aussitôt fait !

Hier, 3 juillet, il fait très chaud. A Montredon les Corbières, je trouve un endroit ombragé avec deux bancs et une poubelle : mon futur restaurant ! Comme un bonheur ne vient jamais seul, sur le parking voisin, une automobiliste qui déjeunait dans sa voiture, me propose de l'eau bien froide et une part de flan "pour votre dessert". Réunionnaise, elle vit dans un village voisin et va s'occuper, l'après-midi, de personnes âgées. "Dommage que je ne vous ai pas rencontré plus tôt, je vous aurais conduit à la maison, vous vous seriez reposé et auriez discuté avec mon mari, et le soir, je vous aurais préparé un bon repas créole ! " A Sérignan Corbières, il fait très chaud et lourd. Je dois absorber plusieurs glaces (juste quatre !) pour me rafraîchir. J'en profite pour coudre une autre fermeture Eclair à ma pochette banane, l'autre ayant rendu l'âme, assis sur mon petit trépied de voyage à l'ombre du magasin Aldi. Je téléphone ensuite à Odile et Jean-Michel, d'adorables amis servas qui m'avaient reçu à deux reprises en 2014. Réponse d'Odile : " On t'attends ! " Ils habitent dans le village de Cesseras, à 17 km de là. Cesseras, vous savez, dans l'Hérault, entre Siran et Azillanet ! A Olonzac, à 5 km du but, gros orage, pour saluer mon arrivée.

Il est l'heure de déjeuner : je vous mets des photos dès que possible…